Route de Constatation

À 6h de mes années, j’étais fervent et curieux de découvrir ce que cachait cette fleur, sur cette route silencieuse pleine d’histoire.

À la fleur de l’âge, avec de la force et de l’entrain, c’est au matin sans lumière, que je me suis retrouvé enivrer d’elle sur cette même route, l’imaginaire peints en rose farci des numéraires.

Totalement altéré après quelques tours de planète, comme toute pierre lancée retombe, je me retrouvais ici, ciel sans prière, chemin sans passant, je caressais ces fleurs pâmées pendant qu’il faisait noir.

Esprit déshydraté, profession fortunée, notoriété dépassée, solitude invitée, je m’arrêtais un autre jour pour admirer avec candeur des nouvelles fleurs, plus belles et rebelles qu’avant.

Illusion de différer, cette beauté demeura une porte de facilité, je l’ouvris sans musarder, je l’élevais au-dessus de ma tête, ignorant que c’était la route qui était à diviniser.